Numérisation du secteur de la construction : exploiter le potentiel des données grâce à une approche de la chaîne de valeur
Les faits montrent que les « données » sont considérées comme l’élément le plus important de la transformation numérique. L’introduction des technologies numériques peut apporter des avantages considérables, et faire augmenter la valeur ajoutée totale du secteur. Toutefois, certains obstacles pourraient ralentir le processus de numérisation s’ils ne sont pas correctement traités.
Les drones, l’IdO, les capteurs ou encore la robotique offrent de grandes possibilités, non seulement dans le domaine de la numérisation des processus de construction pour les rendre plus efficaces et durables, mais aussi en termes d’amélioration des produits et services qu’une entreprise peut fournir à ses clients. Grâce à la collecte et à l’analyse des données, les entreprises ont une meilleure connaissance de l’ensemble de l’écosystème, travaillent sur les besoins des clients et proposent une solution, au lieu de livrer le produit en soi. Cela signifie que des tendances telles que les nouvelles prestations de service et le travail sur mesure vont progressivement prendre de l’ampleur. La collaboration et le partage des données entre les entreprises sont essentiels pour obtenir une vision plus large des processus, des besoins des clients, de la protection des données et de la cybersécurité, ainsi que des nouvelles formes de modèles de partage des données. Ils permettent de partager les données dans une perspective « gagnant-gagnant » et de surmonter les risques potentiels qui peuvent découler de l’ouverture des données à d’autres acteurs.
En tant que l’un des plus importants clients du secteur, chaque mesure prise par un gouvernement pour soutenir la numérisation peut avoir un impact significatif sur la transformation numérique du secteur. En effet, les gouvernements sont en mesure de stimuler l’adoption des technologies numériques dans les projets financés par les pouvoirs publics et de promouvoir l’approche du « meilleur rapport qualité-prix », ainsi que de soutenir les entreprises dans le domaine de la fiscalité et des subventions. Les pouvoirs publics peuvent également jouer un rôle dans la réforme de l’éducation, en travaillant avec les entreprises de construction et les universités pour concevoir des cours de formation sur les compétences managériales et numériques utiles pour les travailleurs actuels et futurs.
La numérisation va changer le marché du travail dans les années à venir, non seulement en termes de compétences numériques nécessaires pour travailler avec les technologies et gérer les données tout au long de la chaîne de valeur, mais aussi en termes de compétences managériales et exécutives nécessaires pour diriger les entreprises. Scénario : en raison de la numérisation, les entreprises seront à nouveau dominées pour mieux répondre aux besoins actuels et se positionner dans un marché en mutation. D’une part, les technologies numériques aideront les opérateurs à effectuer des tâches répétitives, ce qui se traduira par une augmentation du nombre de travailleurs hautement qualifiés. D’autre part, de plus en plus d’emplois « simplifiés » seront nécessaires (c’est-à-dire que la machine se conduira toute seule et que l’opérateur ne sera là que pour surmonter les problèmes de visibilité), avec pour conséquence un écart grandissant entre les emplois de haut et de bas niveau. Compte tenu de ces changements, les entreprises devront déployer des efforts de formation, en collaboration avec les autorités publiques et le monde universitaire.
Des études de cas pratiques sont présentées au sein du secteur. Ces derniers ont été examinés en profondeur pour comprendre les défis auxquels ils ont été confrontés et les solutions associées, en mettant en évidence les éléments qui ont fait de la solution un succès et les obstacles rencontrés lors de sa mise en œuvre. Une série d’enseignements ont été tirés des études de cas, qui ont été utiles pour comprendre la feuille de route pour l’avenir du secteur et les conclusions présentées à la fin du rapport.